Qui sont ses utilisateurs et que cherchent-ils ?. Notre sociologue Soumaya Naamane-Guessous livre les cles de lecture de cette industrie des rencontres au monde virtuel.
« Notre celibat, dans notre culture, n’a jamais ete valorise », affirme, d’emblee, Soumaya Naamane-Guessous. J’ai sociologue, professeur a l’universite et professionnel en relations sexuelles, est amenee a parler des applications ayant, Des specialistes temps libre, revolutionne nos methodes traditionnelles du dating en Tunisie. De bouche a oreille, Tinder, Happn, Spotted pour nos plus connues, circulent i propos des smartphones de nombreux marocains. Depuis trente ans, elle publiait son enquete, Au-dela de toute pudeur ( Edition Eddif). L’univers virtuel n’existait alors jamais. Et pourtant. « Notre societe a, certes, nombre evolue, mais le modele demeure le meme », analyse-t-elle. « Mes m?urs se liberent et ces dames ont de plus en plus de relations sexuelles avant le mariage. Et du fera d’une nuclearisation d’la famille, les « marieuses » sont de moins en moins sollicitees. » Premier constat Afin de la specialiste, le mariage reste toujours aussi important chez ces dames. « Une grosse partie d’entre elles revent toujours du grand amour, sublime particulierement avec les series et particulierement turc. La Toile reste votre moyen accessible pour les femmes de denicher 1 mari, un delicieux parti, au point que ces applications paraissent limite devenues des agences matrimoniales. Aujourd’hui, les jeunes meufs ont des comptes-rendus tres precises sur le webmaster qu’elles recherchent. ». Notre presence des hommes l’fait nettement plus elevee. A un sujet, une chose reste sure. Selon la sociologue, « J’ai quasi totalite des hommes marocains paraissent a Notre recherche d’une aventure. Ils multiplient les partenaires Afin de intensifier leur sexualite. Je les appelle des predateurs qui partent a Notre chasse. Et ces applications leur offrent le gibier sur 1 plateau. »
L’orthodoxie One Shot
« J’ai telecharge Fake GPS, une application qui me permet de remplacer la geolocalisation pour Tinder. Et donc preparer les voyages », annonce Amine , esquissant 1 sourire. Le genie de Tinder, c’est de s’appuyer via la geocalisation de l’utilisateur. Partout dans le monde, les profils apparaissent et s’enchainent dans son ecran, d’apres sa position geographique. Cela pourra scruter le profil d’une fille qui peut etre jusqu’a 161 km de lui. Grand consommateur de ces applications, le petit homme veille a organiser sa life de facon millimetree. « Je travaille la journee, Tinder me permet de gerer mes rendez-vous le soir », raconte-t-il. Sur son WhatsApp, une centaine de discussions est ouverte. Des numeros de meufs, seulement. Chacune a sa propre photo, pour mieux memoriser l’individu. « Generalement, si la fille ne vient pas chez moi au bout du deuxieme rendez-vous, je laisse tomber. A moins qu’elle me plaise reellement. » Amine n’est gui?re du genre a macher ses mots. « Je ne suis pas un lion dans une cage ! » repond-il a ses parents qui tiennent absolument a marier un fils unique. A 34 annees, votre jeune homme, qui a passe une partie de sa vie en France, souligne qu’ « ici, Il existe votre bon tabou. Les individus ont des loveaholics difficultes a assumer leurs besoins, contrairement a toutes les societes occidentales. » Ses cibles preferees ont entre 20 et 28 annees, « c’est-a-dire lorsqu’elles n’ont pas encore l’age de penser au mariage. » Et pourtant, des etudes indiquent, sept meufs sur dix voudront l’engager dans une relation serieuse. Pour y remedier, Amine manie l’art du filtrage. « Generalement apres Tinder, on passe concernant WhatsApp. Avant de rencontrer la fille, je vais l’appeler, Afin de voir si on peut s’entendre. Si je la sens agressive, du type jalouse excessive ‘Tes ou ? Tu fais quoi ?’, je stop web. Depuis aussi celles qui ne veulent rien partager avec toi, elles vont vous dire : ‘j’ai mes parents, les horaires a respecter’, etc. ou bien celles qui veulent me passer la bague au doigt avant aussi de me connaitre.
Outil nouveau, esprit ancien
Du haut de l’ensemble de ses 35 ans, Ayman reste 1 Tinder addict. « moins i?ge, je draguais les filles avec ma voiture. Beaucoup d’entre nous sont passes par la, quitte a nous endetter. Mais au-dela des apparences, j’ai beaucoup commande en maturite ! », plaisante-t-il, designant, au loin, sa voiture flambant neuf. La tignasse gomines, Ray-Ban dans une main, cigarette au sein d’ l’autre, le petit homme s’apprete a prendre la route pour Marrakech. Mais, c’est dans la ville economique que l’application prend tout le sens. « Les meufs sont beaucoup plus independantes a Casa. Elles travaillent, elles ont parfois leur appartement, et surtout, elles ont moins de contraintes. Les rares filles que j’ai rencontrees a Marrakech via nos applications seront celles qui viennent y Realiser la fete. » D’emblee, il annonce la teinte. « depuis deux types de meufs sur Tinder : celles qui mettent des photos d’elles Afin de provoquer, ainsi, les jolies meufs. Quand ca te plait gui?re, tu jetes », tranche-t-il. Et Di?s Que ca lui plait, Ayman sort le grand jeu : un sirop au Starbucks, un diner au Kimmy’z, ou un verre au Cabestan – qu’il qualifie, au passage, de « Tinder grandeur nature. » Malgre bien, Cela reste un passionne une drague de rue. Il peut evaluer le physique de sa cible en bon. Et l’integralite des messages recus, toutes applications confondues, l’epuisent. « Je suis completement depasse avec une telle galaxie. Au debut, c’est tel 1 jeu, ca valorise ton ego quand tu as un match, ainsi, puis votre sont toujours des rencontres faciles. Mais vous devez y consacrer trop de temps et d’organisation ! », admet-il. Plusieurs histoires, il en a nombre a raconter.. « Certaines ne se connectent que le weekend Afin de sortir gratuitement. Moi, la verite, la fille qui me fera craquer, votre sera celle qui m’invitera au resto de force. » Neanmoins,, pour l’heure, ni l’ame s?ur, ni le mariage ne semblent d’actualite.