hinge Sa toute premiere explication avait ete celle du pseudo
Mais la presence du producteur martien Dick Randall au generique ouvrait les pistes des plus folles. Et si Ken Dixon existait vraiment? L’affaire meritait une bri?ve enquete a la Hercule Poirot. Et reellement vite une seconde ?uvre signee Ken Dixon etait denichee en 1987: Slave Girls from beyond Infinity. Pouvait-il s’agir du meme Dixon? Cette variation science-fictionnelle tres devetue concernant le theme de Zaroff, fort sympathique et terriblement Z, ne semblait gui?re contredire la version gentiment erotique de votre Robinson Crusoe de 1975.
Cote production sa chose est bien aussi nebuleuse. Selon le materiel publicitaire consulte les noms paraissent a geometrie variable. Spectacular Trading Company (la societe Hong-kongaise de Dick Randall) reste le maillon stable. Lawrence Woolner rame pour la Dimension Pictures. Reste Sheldon Silverstein et sa Light & Shadow Productions. Lorsque l’on sait que le bonhomme a vecu longtemps a Rome et que le job etait de recuperer des films non termines pour les transformer en marchandises vendables, on a tout compris. Bref la nationalite d’Afrika Erotika est assez floue. D’autant plus que le nom de Remo Angioli apparait en haut d’une locandina italienne. Notre producteur a barbote pendant toute sa carriere au bis le plus epais, demarrant en 1972 avec 1 nom 5 etoiles: Paolo Solvay alias Luigi Batzella dans Confessioni segrete di un convento di clausura. Au debut des annees 90 il produira des tas de petits polars erotiques Afin de sa compagnie la Real Film, surtout signes Antonio Bonifacio (Appuntamento in Nero, Kreola, J’ai strana Storia di Olga « O »), di?s qu’il ne realise jamais lui-meme sous le pseudo de Bob J.Ross (Intimo, Fatal Temptation).
Neanmoins, qui possi?de vraiment realise Afrika Erotika?
Un coup le probleme Ken Dixon a peu pres regle, on est beaucoup oblige d’admettre que l’homme n’a gui?re pu ?uvrer seul. La jaquette de la video anglaise (Never on Friday) jette soudain le trouble en nous assenant sans menagement que la soiree a ete realise avec Guido Zurli! L’affaire se complique! D’autant plus que quelques intervenants sur la soiree affirment n’avoir jamais croise Zurli concernant ce tournage mais parlent d’un etranger peu loquace (Dixon sans doute). Interroge, sur Afrika Erotika, Zurli botte vite en pointe, affirmant qu’il ne l’a realise que partiellement. Chacun semble se repasser le mistigri.
Jusqu’a l’arrivee d’un troisieme personnage: le metteur en scene Fabio Piccioni qui lors d’un entretien avec un journaliste declare un jour qu’il a realise en tout cinq films et demi. Le demi proprement dit faisant reference a Afrika Erotika. Mystere presque eclairci. La soiree a beneficie de deux producteurs, un italien et un americain. Chacun se mefiant l’un de l’autre, ils firent mutuellement appel a un realisateur attitre. C’est ainsi que Piccioni se retrouva a composer le film en tandem avec quelqu’un qu’il qualifie de « gosse ». On peut sans probli?me imaginer le bordel qui devait regner via le plateau, tous ne sachant trop quelle scene realiser, a quel moment, ou avec quels comediens. On peut se demander si Zurli n’arriva gui?re en dernier recours Afin de recoller en post production nos morceaux de ce naufrage initialement intitule Robinson 80 et tourne dans le lac de Fogliano pres de la ville de Latina et Afin de plusieurs scenes additionnelles dans les fameuses cascades de Monte Gelato.
Des le generique le style est donne par ses petits croquis humoristiques. Le mode va etre celui en comedie burlesque sexy. On n’en apprendra gui?re bon nombre plus dans le team rassemble autour de Dick Randall Afin de l’ecriture de votre petit delire tarzanesque: Mark Farren et Ed Harrison resteront a bien jamais des noms tout i fait mysterieux, limite fictifs. Ainsi que reste inexpliquee la presence au generique de Lina Romay alors qu’elle n’apparait qu’un quart de seconde dans une scene de batifolage aquatique. Idem Afin de Robert Wood.